ALLEZ LES VIOLETTES

Christine : Une belle victoire ce week-end non ?

Nicole ABAR : Très belle pour plusieurs raisons. Tout d'abord parce que cette rencontre a été préparée dans les mêmes difficultés que celles que nous avons eu à gérer depuis le début de la saison : Virginie DESSALE s'est blessée au genou mercredi à l'entraînement et elle devenait indisponible jusqu'à la fin de la saison. Cette absence s'ajoutait donc à celle de Marie-Ange et Marie-Joelle KRAMO, Gaelle MAUGEAIS, Soraya BELKADI, Aurélie HENRIC, Christelle BARTESCH, Audrey CUGAT et Sabrina LABIOD et je ne parle que des joueuses du groupe de la D1 car on peut aussi citer Carole COUDIE et Camille NAUDE qui ont elles aussi été appelées en D1 cette saison qui sont indisponibles pour cette fin de saison. Alors j'ai intégré Charlotte FROMENTIN qui, à 16 ans, a fait son entrée dans le groupe pour la 1ère fois. Dans ce contexte j'ai été obligée d'innover et les joueuses ont fait preuve d'une superbe agressivité, elles ont bien collées aux consignes et à la tactique et nous avons été récompensées. Je suis très fière de leur prestation et de l'efficacité que nous avons eu enfin ensembles entraîneur et joueuses. J'ai proposé une tactique spécifique pour ce match elles se la sont appropriées avec rigueur, détermination et panache. Une équipe qui gagne c'est un tout. A la fin du match j'ai félicité tout particulièrement Charlotte et le groupe l'a applaudit mais toute l'équipe a été présente. Julia DANY et Marie-Pierre CASTERA ont fait un match remarquable tant défensivement qu'offensivement et elles ont donné du sens au travail entrepris depuis 3 ans ou je leur demande de se donner les moyens de la polyvalence.

C : Comment avez-vous réagi face à cette nouvelle agression extérieure et la blessure de Virginie ?

NA : C'était avec Soraya BELKADI, dans les cadres, celles qui avaient disputé le plus de matchs depuis le début de la saison et elle était, après l'accident de Soraya, la dernière joueuse "ancienne" et elle avait hérité du brassard de capitaine. Nous avons reçu tellement de coups cette saison que j'ai pris cette nouvelle déception avec tristesse pour elle et pour l'équipe et dans le silence. Il ne fallait pas trop en parler pour ne pas mettre le groupe dans le doute avant le match de ce week-end. Et finalement je pense que, sans en parler, les joueuses et l'entraîneur ont eu la même réaction de fatalisme dans un premier temps et de saine révolte dans un second avec un match gagné sur la détermination et la volonté.

C : Vous avez eu à faire un choix aussi pour le capitanat ?

NA : Oui, il fallait aussi que je réflechisse à qui donner le brassard de capitaine et j'ai choisi Pauline PAPAIX car c'était tout un symbole : elle n'est pas internationnale, elle connait ses lacunes et limites mais elle a coeur énorme, une envie féroce, c'est une guerrière. Elle a accepté avec dignité et sans faire de mauvais esprit toutes mes décisions et elle a été

souvent cette saison sur le banc sans rentrer. Mais chaque fois que je lui ai demandé de jouer elle a été presente à 1000%. Elle a joué avant centre, milieu côté, latérale et si il y a une chose dont je n'ai jamais douté c'est qu'elle serait présente au niveau du combat et de la rage et en ce sens, de manière symbolique pour cette saison douloureuse, c'était à elle que revenait cet honneur et cette responsabilité. Comme d'habitude elle a été à la hauteur tant dans le jeu que dans le comportement mais je n'avais pas d'inquiétude à ce sujet.

C : Objectif atteint : une victoire qui vous permet de gagner une place au classement ?

NA : Oui, le maintien étant acquis nous aurions pû nous contenter de jouer pour juste finir la saison. Mais c'est mal connaître les joueuses du TFC, leur entraîneur et le club. Notre classement tout au long de la saison a été en deçà de notre niveau réel et nos adversaires ont souvent reconnu que nos efforts et notre niveau de pratique étaient mal payé et que nous ne devions pas descendre. Nous sommes donc passées devant le PSG et nous récupérons la 7ème place ce qui reste en deça de notre niveau.

C : Qu'attendez vous du dernier match de la saison contre Montpellier ?

NA : La même chose que pour ce match contre le CNFE : des points et de remonter au classement. En fait je rêve d'un finish comme celui des garçons : nous gagnons, le CNFE et Saint-Brieuc perdent et nous finissons 5ème ce qui serait alors un véritable exploit mais nous en reparlerons lundi....et nous ferons un dernier bilan. Assurer le maintien aura déjà été une belle performance et en lisant l'équipe de dimanche je lisais l'interview de l'entraîneur de Basket champion de France qui disait "qu'il avait dans sa carrière plus souvent joué le maintien que le gain de titres et que c'était

de véritables performances que personnes ne valorisaient et que çà l'énervait".