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Le nouvel entraîneur de la D1 Féminine nous livre ses réactions et ses objectifs pour la saison prochaine...

- Matthieu Vrilliard, quelle est votre première réaction suite à votre nomination à la tête de la section féminine ?
Matthieu Vrilliard : "Je suis très heureux de la confiance que m’a accordée le Club. Je me suis mis au travail rapidement pour l’avenir de la section féminine, c'est-à-dire mettre en place tous les effectifs, des équipes benjamines jusqu’aux senior, donc il y a énormément de travail, et je souhaite vraiment répondre à la confiance que les dirigeants m’ont accordée, du mieux possible !

- Vous êtes en charge de 2 missions : entraîneur de la D1, mais aussi responsable de toute la section ?
MV : Je dois mettre en place toute une structure féminine, sans avoir besoin des garçons pour compléter certaines équipes, comme c’était le cas l’an passé, avoir des équipes exclusivement féminines, et avoir une section feminine à part entière.
Il me faut aussi mettre en place tout un schéma d’initiation, préformation et formation chez les filles, pour pouvoir alimenter tous les ans nos équipes sénior, sans avoir besoin d’aller alimenter d’autres équipes, et ne pas faire venir d’autres joueuses de l’extérieur.

- Quel a été votre parcours avant ce poste ?
MV : Natif de Versailles, j’ai joué en – 15 ans nationaux à Versailles, puis évolué 3 ans à l’AJ Auxerre, où j’ai été formé par Bernard Turpin, sous l’égide de Daniel Rolland (ancien entraîneur de la CFA d’AJA). Je me suis gravement, et suis retourné chez mes parents à Versailles, où j’ai rebondi. Daniel Jeandupeux est venu me chercher en région parisienne pour jouer 2 ans au Stade Malherbe de Caen. En même temps, j’ai passé mes diplômes d’entraîneur, mon brevet d’état 1er degré, et j’ai voulu me rendre compte de ma faculté à pouvoir faire valoir mes idées et mes valeurs. J’avais donc besoin d’aller dans une région où j’étais complètement inconnu, c’est pour ça que je suis arrivé en région Midi Pyrénées en 2001, pour faire valoir mon statut d’éducateur.
Personne ne me connaissait en tant que joueur, et en tant qu’anonyme, j’ai pu être jugé sur la valeur du travail que je mettais en place. J’ai travaillé 3 ans à St-Orens, à l’école de foot et dans le secteur du sponsoring, puis j’ai travaillé un an à Toulouse Fontaines à l’école de foot, et j’ai rejoint Nicole (ABAR) au TFC l’été dernier…

- Pourquoi le football féminin ?
MV : A Caen, je travaillais avec le district du Calvados avec Stéphane PILARD (selectionneur de l’Equipe de France Féminine des moins de 19 ans), j’avais déjà travaillé avec lui sur le foot féminin et sur les détections de jeunes… Ce n’était pas un football inconnu pour moi, parce que j’ai aussi monté sur Caen une section féminine au sein d’un club de Division Honneur, avec des benjamines, 13 et 16 ans, donc c’est un football qui m’a toujours attiré. Je pense qu’il y a vraiment un potentiel fort, à moi de mettre en place et faire vivre mes idées.
Je suis un passionné de football, quelle que soit sa pratique, du côté des féminines c’est intéressant, car à l’époque où je m’y suis investi, tout était à faire. En 1998, Aimé Jacquet avait émi cette envie de faire progresser le foot féminin, il y avait beaucoup de choses et de structures à mettre en place, cela correspondait à mes envies. J’aime beaucoup les challenge, apporter mes idées, partager les connaissances avec d’autres, continuer à m’enrichir, et si je peux aussi partager mon vécu avec les autres, c’est pour ça que je m’y suis dirigé !

- La saison passée, vous entraîniez la 2ème équipe féminine, la D3, quel bilan en faîtes-vous ?
MV : On a eu une saison très difficile, car on n’a pas été épargné par les éléments : beaucoup de blessées en D1, il a fallu faire passer pas mal de joueuses cadres de la D3 vers la D1. De plus, j’étais également tributaire de la compétition de la coupe du midi (Equipe Division Honneur), donc j’ai du également libérer quelques joueuses pour la DH, au final la D3 a beaucoup souffert l’an passé.
J’ai pris à cœur la formation de jeunes joueuses, puisque j’ai dû disputer les 2/3 de la saison dernière avec des filles de 1ère année de l’équipe 16 ans, ce qui n’est pas chose aisée, car il faut pouvoir les former, prendre en compte tout l’aspect physiologique, ce sont des filles en pleine croissance...
Bref tous ces éléments réunis et le manque d’expérience donne des résultats pas toujours positifs. Avec Nicole (ABAR), on s’est surtout attardé à savoir si on travaillait bien au niveau de la formation, même si perdait les matchs. Notre tranquillité c’était d’avoir obtenu le maintien au mois de décembre, donc après on a pu se concentrer sur ce qu’on arrivait à faire absorber à ces filles-là, pour qu’elles soient de plus en plus à l’aise dans cette compétition.

- Quel est l’objectif de l’équipe première cette année ?
MV : Mon discours va ressembler à celui d’Elie Baup, mais je ne vais pas mettre la charrue avant les boeufs, on va d’abord essayer de mettre en place un état d’esprit, qui correspond à celui que les garçons ont vécu cette année, des valeurs sûres (rigueur, travail, respect, simplicité, joie de vivre ensemble), et si on arrive à mettre tout ça en place, on aura des résultats.
Le but, c’est de faire la meilleure saison possible, une meilleure saison que cette année. Maintenant, je ne vous cache pas qu’il y a beaucoup de travail, beaucoup de remise en questions de joueuses, il va falloir que tout le monde se retrousse les manches, et soit conscient que rien ne s’obtient sans travail ni rigueur.

- Y a-t-il des relations entre la section Féminine et le travail d’Elie Baup avec les pros ?
MV : Je sais qu’Elie Baup est très intéressé par le football féminin, et qu’il suit très régulièrement tous les résultats des équipes féminines, j’espère le rencontrer régulièrement pour pouvoir partager nos expériences et profiter de ces conseils ! "

Tout le TFC souhaite bonne chance à Matthieu Vrilliard dans ses nouvelles fonctions !