ALLEZ LES VIOLETTES

Matthieu Vrilliard, coach du TFC.

Matthieu, quel bilan avez-vous dressé à l'issue de la saison dernière ?

Nous restons sur une impression mitigée. En occupant dix-sept fois la quatrième place pendant l'année, nous ne pensions pas la laisser filer sur les dernières journées. Nous avons rencontré trop de difficultés au moment du sprint final avec un effectif limité. Entre les blessures et les filles qui préparaient des examens scolaires, nous avons dû sans cesse remanier l'équipe. C'est essentiellement ce que nous avons essayé de corriger cet été.

Avec quatre départs et six arrivées, votre recrutement semble assez équilibré.

Je différencie bien les deux arrêts, Virginie Dessalle et Marie-Joëlle Kramo, qui sont des filles ayant beaucoup apporté au club, des départs de joueuses (Ndlr: Flavie Lemaître à Rodez et Elodie Lizzano à Nîmes) que je jugeais peu fiables. A mes yeux, nous nous sommes renforcés, en quantité mais aussi en qualité.

Pouvez-vous nous présenter rapidement les nouvelles «Violettes » ?

Karima Benameur (Rodez) est une gardienne de haut niveau, nous souhaitions doubler ce poste. Je suivais Solène Barbance (Rodez) depuis plusieurs années; elle n'avait pas encore eu sa chance en première division, je considère qu'il était temps de la lui donner. En revanche, je ne connaissais pas Kelly Perdrizet (Tours) qui était blessée la saison dernière. On ne m'en a dit que du bien du côté de Clairefontaine, c'est une joueuse posée, très intelligente dans sa gestion du jeu. Julia Dany (Juvisy) revient au club pour raisons familiales, nous savons bien ce qu'elle peut apporter. Enfin, Flavie Brottier (la Roche-sur-Yon) et Sarah Hamraoui (Bagneux) nous ont rejoint d'elles-mêmes. Je ne peux pas donner d'avis les concernant avant de les avoir vues sur le terrain en championnat.

Vous repartez donc pour ce nouvel exercice ambitieux ?

Nous ne pouvons pas lutter avec les grosses cylindrées du championnat. Les objectifs sont donc clairs : apporter la meilleure formation possible à notre effectif, le confronter à la première division et l'aider à accéder au plus haut niveau, que ce soit en professionnel ou même l'équipe de France. Aujourd'hui, le TFC constitue surtout un tremplin vers l'élite. Nous allons essayer d'acquérir les points du maintien assez rapidement et voir par la suite si nous pouvons viser plus haut. Nous avons bien commencé dimanche (victoire 2-1 contre La Roche-sur-Yon). Quelques joueuses découvraient ce niveau et ont parfaitement rempli leur rôle. Ce succès, nous le devons aussi aux joueuses de D3 qui ont sacrifié une de leurs séances d'entraînement au service de l'équipe première. Cet état d'esprit « club » me tient beaucoup à cœur. L'équipe manque encore de maturité, mais le potentiel me semble très intéressant.

La Dépêche du 1/10/2009 Luc Verneret