ALLEZ LES VIOLETTES

La capitaine du Toulouse FC fait le point.

Revenue au TFC après une saison à l'ASPTT Albi (D2), Marie-Ange Kramo (33 ans) a retrouvé son club de cœur mais aussi la D1, avec un seul objectif : assurer le maintien.

Championne de France avec les «Violettes» (de 1999 à 2002), la capitaine Marie-Ange Kramo ne s'attendait sûrement pas à un tel début de championnat. La preuve en chiffres : dix défaites et deux nuls en douze matches. Mais pour l'ex-internationale tricolore (44 sélections), reboostée par le premier succès obtenu contre Saint-Étienne (1-0), le maintien est encore largement jouable.

Comment jugez-vous votre première partie de saison ?

En jouant successivement contre Montpellier (0-5), Lyon (7-0) et le PSG (0-6), le calendrier ne nous a pas gâtées. Mais au-delà des résultats, nous avons manqué d'efficacité et surtout, d'expérience. Le groupe est assez jeune. Néanmoins, ces rencontres ont constitué de véritables tests, notamment sur le plan mental. C'était peut-être un mal pour un bien.

Votre succès face à l'ASSE (Ndlr : le 13 janvier) peut-il vous servir de déclic pour la suite ?

Oui, sans aucun doute. Pour l'instant, c'est le match le plus abouti de notre saison. Ce jour-là, nos efforts ont enfin payé. Certes, nous sommes avant-dernières au classement. Mais rien n'est joué. Je garde l'espoir que nous réussirons à nous maintenir.

Vous retrouvez cette saison Soraya Belkadi, votre ancienne coéquipière. Sa nomination au poste d'entraîneur a-t-elle compté dans votre retour au TFC ?

Oui, même si ma priorité était avant tout de rejouer en élite. La D1 me manquait terriblement. J'avais besoin d'un nouveau challenge. J'ai joué plus de dix ans au TFC. Revenir dans la Ville rose était finalement une évidence.

Vous avez connu des titres nationaux et la Coupe d'Europe (1/2 finale en 2002 et 1/4 de finale en 2003). Comment expliquez-vous les difficultés du club depuis ces dernières années ?

Il y a eu beaucoup de changements au sein de notre section. Sans compter que le niveau du championnat a considérablement augmenté. Des équipes ont su se renforcer et construire un projet solide. Mais elles avaient aussi les moyens pour le faire. Parfois, je repense au passé glorieux du TFC féminin. J'espère qu'un jour nous retrouverons le haut de l'affiche.

La Dépêche du 22/01/2013 Charles-Henri Oriol

A 33 ans, Marie-Ange Kramo regoûte aux joies de la D1 avec le TFC./Photo DDM, Michel Viala