ALLEZ LES VIOLETTES

Arrivée au début de cette saison sportive, la Toulousaine, Elodie Woock a annoncé hier son départ de Rodez en fin de championnat. «J'ai eu une proposition d'emploi que je ne pouvais refuser de l'université de Toulouse. J'avais postulé pour prendre la responsabilité d'une section sportive. Cela fait de nombreuses années que je suis professeur d'EPS dans un collège. Je souhaite faire évoluer ma carrière professionnelle. La réponse de l'université a été positive. Ne pouvant pas conciler l'entraînement des joueuses du RAF avec mon nouvel emploi, j'ai prévenu le président du RAF, Jean-François Teffo de ma décision de démissionner».

Un président, Jean-François Teffo attristé de ce départ. «Elodie a fait évoluer l'équipe féminine en apportant sa vision professionelle du football de D1. Elle a d'autre part, maintenu l'équipe en D1 respectant les objectifs du club en dépit d'un contexte de plus en plus élitiste dans cet univers du football féminin. Une structure comme le RAF est vraiment le petit Poucet de la compétition. Bravo aux joueuses et à Elodie».

Celle-ci tiendra à mettre en avant l'envie des Rafettes sur le terrain. «Oui, franchement, le maintien a été acquis par les filles avec une énorme générosité. Ce résultat leur revient».

Avenir

Le président, Jean-François teffo, a été clair sur le sujet du nouvel entraîneur. «Il faudra qu'il soit nommé pour le 15 mai afin de recruter avec lui et qu'il puisse découvrir l'effectif au sein duquel la quasi totalité des joueuses actuelles devraient rester».

Qui sera le successeur d'Elodie Woock ? «Nous avons des solutions en interne comme en externe. Des candidatures sont arrivées sur mon bureau. Je vais prendre le temps de choisir la personne capable de maintenir le club en D1 pour la saison prochaine. On ne peut pas se tromper».

Jean-François Teffo ajoutera avoir «aimé travailler avec Elodie. On a bien travaillé ensemble se soutenant moralement l'un et l'autre quand les résultats ne venaient pas».

La jeune femme terminera par cette juste analyse. «J'aurais aimé faire un cycle de trois ans à Rodez. Mais, on ne peut pas manquer le passage d'une belle opportunité professionelle. Le football ne me fait pas vivre. A Rodez, les filles ne sont pas payées. Je leur dis toujours de savoir anticiper leur futur en privilégiant leurs études, leur emploi. A titre personnel, c'est ce choix que je fais».

La Dépêche du 20/04/2013 Stephane Hurel