ALLEZ LES VIOLETTES

Tout d’abord, afin d’éviter tout amalgame, je tiens à préciser que cet article est personnel et que le club de Ramonville ne se joint pas à ce dernier.

Outré par l’attitude et la malhonnêteté du club de Muret via son président, M. Cafiero, je tiens à mettre au grand jour les agissements de ce monsieur et de quelques personnes de son entourage sportif (je ne parle pas de ceux ayant les mains liées ou n’étant pas écoutés) afin de mieux comprendre ma réaction ainsi que celles de certaines anciennes joueuses de ce club ayant décidé de le quitter après plusieurs années de bons et loyaux services.
Pour mieux comprendre la situation et cet article, petit retour en arrière.
Faisant suite à divers différends entre certaines joueuses et le club (différends sur lesquels je ne m’étendrai pas), ces dernières ont soit été exclues en date du 13 novembre 2013, soit ont décidé de quitter le club d’elles-mêmes à la même période pour certaines ou quelques temps plus tard pour d’autres (suite à de nouveaux problèmes).
Reprenons le problème qui nous oppose maintenant.
Suite à tout ceci, nous avons eu des contacts avec 4 de ces joueuses (tout comme quelques autres clubs d’ailleurs). Pour notre part, nous avons informé le club de Muret via leur staff, que nous étions en contact avec ces demoiselles (qui pour 2 d’entre elles, n’appartenaient plus vraiment au club puisque exclues, mais bon…), par courtoisie et afin de maintenir un climat de confiance et de savoir-vivre entre nos clubs respectifs. Suite à tout ceci, ces joueuses décident de rejoindre notre effectif et nous faisons des demandes d’accords de sortie via le logiciel Footclubs pour ces dernières (deux demandes le 30 décembre 2013, une le 03 janvier 2014 et une le 07 janvier 2014). Il faut savoir que ces accords se valident tout simplement par un clic sur le logiciel et doit prendre tout au plus 30 secondes. Une semaine après les premières demandes, n’ayant toujours pas de retour du club, notre président après de multiples appels et messages tant à M. Cafiero qu’à son secrétariat, n’obtient aucune réponse puisque personne ne daigne le rappeler (petite précision qui me semble importante, les 2 présidents se connaissent bien pour avoir joué ensemble il y a quelques années à … Ramonville, cela montre déjà le peu d’égard, ou de courage, que peut avoir M. Cafiero, la moindre des choses étant de donner une explication sur la non validation de l’accord de sortie au lieu de jouer à la politique de l’Autruche). Le samedi 11 janvier, soit douze jours plus tard, (rien que ça…) bien évidemment, toujours rien. Je passe alors à mon tour quelques appels infructueux (mais je dois l’avouer, sans laisser de message. A vrai dire, je ne voyais pas vraiment l’utilité de perdre du temps à laisser un message étant donné que jusqu’à maintenant, cela n’avait pas servi à grand-chose). Finalement, je réussis à joindre, un membre me semble-t-il important du club, M. Sentein, directeur sportif, mais à ma grande surprise, il n’était, soit disant, au courant de rien et était étonné de la chose (cela parait assez bizarre de par sa fonction, enfin, en même temps plus rien ne m’étonne). Je lui explique donc la situation en lui stipulant que les joueuses doivent être libérées dans la journée afin qu’elles puissent participer à notre prochaine rencontre. Il me dit qu’il va contacter le secrétariat et la responsable de la section afin de débloquer tout ça. Donc pour m’assurer de la bonne évolution des choses (et oui, la confiance n’exclue pas le contrôle), je contacte la responsable de la section quelques heures plus tard pour savoir si M. Sentein lui avait fait part du problème, réponse qui évidemment fut négative. Donc elle aussi doit du coup contacter le secrétariat, mais je ne me fais pas trop d’illusions puisque même si cela a été fait (chose dont je ne doute absolument pas de sa part), ses supérieurs auront bloqué tout ça. Preuve en est que les joueuses ne sont toujours pas libérées au mardi 14 janvier.
Finalement, deux joueuses seront libérées par le club le mercredi 15 janvier, ceci les empêchant de jouer le dimanche suivant puisque non qualifiées depuis 4 jours (tout ceci n’est évidemment pas fait exprès, c’est juste le fait du hasard!!! Notons quand même qu’entre le samedi ou cela aurait dû être fait et le mercredi ou cela a eu finalement lieu, il s’est juste écoulé 4 jours de plus, bref…).
Du coup, je décide de contacter le secrétariat pour avoir quelques explications, et la secrétaire générale, Mme Munier, me répond enfin (comme quoi tout arrive,… en faisant preuve d’énormément de patiente tout de même), en me disant que je devrais déjà être content parce qu’ils avaient libérés deux joueuses (ils n’ont vraiment peur de rien!!!) et qu’ils n’ont pas eu l’occasion de le faire plus tôt (le problème étant que d’autres joueuses parties ailleurs ont été libérées quelques jours auparavant, ils ont quand même du mal à assumer leurs actes, quel courage!!!) et qu’ils bloquent les deux autres joueuses jusqu’au 23 janvier, date de la commission de mutation de la Ligue. Commission à laquelle M. Cafiero ne se présentera pas et laissera sa place à deux de ses fidèles membres (dont un des deux est la fameuse secrétaire générale). Il aurait été tellement bien qu’il puisse s’expliquer face à des joueuses qu’il empêche de jouer depuis 2 mois mais le courage devait certainement lui manquer n’étant pas dans un lieu où il peut faire et dire ce qu’il veut sans que personne n’ait rien à redire (vous noterez que les joueuses exclues l’ont été parce qu’elles ne se sont pas présentées à une commission du club, donc si l’on suit la logique de ce président, il ne devrait plus être en poste à l’heure actuelle, mais bon…).
Nous pouvons donc constater que ces gens-là, soit disant pro foot féminin (je cite M. Cafiero : "et lorsque nous rentrons 100 000 euros de sponsoring pour les équipes masculines, nous n'en rentrons que 6 000 pour les féminines. La réalité est là et qu'on ne vienne pas dire qu'on ne les respecte pas car sinon on ne se serait pas endetté pour qu'elles évoluent en D1.") sont tout de même un peu culottés de vouloir encore nous faire croire à cela après tout ce qu’il vient de se passer.

De plus M. Cafiero se permet de vouloir donner des leçons aux autres clubs ou instances dirigeantes, je le cite une nouvelle fois : "Tant que le TFC considérera que ce n'est pas son problème, et que la ligue refusera la mixité chez les jeunes on aura du mal à avoir une base et les filles vivront en vase clos, représentant un club dans le club. La solution pour un club comme Muret est de créer une école de foot féminine pour faire de la masse et avoir suffisamment d'effectif." (Avec des interventions comme celle-là, il arriverait presque à nous faire croire qu’il s’intéresse vraiment à l’évolution du foot féminin!!!)

Sauf que, pro foot féminin, pas toujours au vu de ses propos lors d’une interview lui étant accordé : "Les filles, je suis obligé de les mettre à part. Pour elles, le foot c'est encore un sport loisir, elles n'ont toujours pas compris ce qu'était le sport de haut niveau. C'est décevant de leur part car elles ont déjà connu ce niveau-là il y a 2 ans. " (Là évidemment, ce n’est plus tout à fait le même discours).
Donc M. Cafiero avant d’exiger ceci de la part de vos joueuses, il faudrait déjà que vous-même soyez un président de haut niveau, ce qui est loin d’être le cas au vu de vos agissements.
Pour revenir sur ses déclarations précédentes concernant la somme des sponsorings et le fait que les filles créent une dette dans le club, je vais remettre les pendules à l’heure parce que pour le coup, certains non-dits dans ces budgets font encore passer le foot féminin pour une activité qui pose des problèmes dans les clubs. Je vois que ce monsieur omet de parler au grand public d’autres entrées d’argent mais qui celle-là entre uniquement grâce aux filles: subventions FFF pour les transports environ 20000€, droit TV environ 6000€, entrées et buvette lors des matchs prestigieux (Lyon, PSG) environ 2500€ par matchs soit 5000€ et donc le fameux sponsoring 6000€. Nous en sommes donc déjà à 40000€. Il oublie aussi de dire que les filles n’ont quasiment pas de compensations financières et donc ne coûtent pas grand-chose au club (ce qui est loin d’être le cas chez les garçons). Sans compter qu’il y a peut-être des subventions autres que je ne connais pas. On constate donc que les filles ne coûtent plus tant d’argent que cela au club. Cette petite démonstration ne vise évidemment pas le football masculin, puisqu’il fonctionne comme cela depuis des lustres dans la plupart des clubs, mais juste à montrer qu’au lieu de cracher sur le foot féminin, il ferait mieux de faire un peu plus pour ces demoiselles puisqu’elles permettent tout de même de belles entrées d’argent au sein du club. Ensuite, le grand président qu’il est (rappelons qu’il est censé être le premier garant de l’image du club) se permet après avoir échangé quelques coups dans les tribunes du stade lors du match des féminines contre le PSG du 15 décembre 2013, de faire encore des siennes une semaine plus tard lors de la venue de l’OL en donnant à l’entrée du stade une liste de joueuses dont il refuse l’accès au stade (joueuses dont certaines évoluaient encore le weekend précédent dans l’équipe réserve du club), chose dont il n’a absolument aucun droit, ceci étant du ressort du ministère de l’intérieur via des listes d’interdiction administratives de stade recensées dans un fichier national des interdits de stade (mais pour qui se prend-il ?) et quand certaines de ces joueuses arrivent tout de même à rentrer avec des places réservées par des joueuses amies de l’effectif lyonnais, ce monsieur les fait sortir du stade en personne en les brutalisant. On constate qu’il retrouve du courage dès que cela semble plus facile pour lui face à des demoiselles n’ayant pas la capacité physique à se défendre vu leur gabarit. De plus pour se justifier il explique aux forces de l’ordre à qui il a fait appel pour évincer définitivement du stade ces filles que ces places ne sont pas valables. En sachant que les filles ne sont pas arrivées au stade avec ces places dans les mains et qu’elles les ont récupérées à l’entrée, au guichet prévu à cet effet (donc de deux choses l’une, soit le club de Muret a fourni des faux billets à l’effectif Lyonnais, soit les joueuses lyonnaises ont fabriqué des faux, ce dont je doute fortement dans les deux cas, ce que vous comprendrez aisément je pense, donc cherchez l’erreur). Une fois de plus, il nous montre son grand intérêt pour le foot féminin et sa capacité à être un président le plus irréprochable possible par de tels agissements.
Pour finir, M. Cafiero (ainsi que les personnes, celles qui n’ont pas les mains liées, qui lui emboitent le pas), vous qui cherchez à vous faire passer pour ce que vous n’êtes pas, vous venez de perdre une quinzaine de joueuses seniors en quelques semaines cette saison (et vous ne nous ferez pas croire que ces demoiselles qui se sont battues pendant toute une saison pour monter en D1, partent de gaieté de coeur au moment de jouer au plus haut niveau) ainsi qu’une bonne partie des effectifs U19F et U14F partis dans deux autres clubs à l’intersaison. Donc au lieu de rejeter la faute de tout ce qui se passe aujourd’hui sur quelques joueuses, vous feriez mieux de vous remettre un petit peu en cause. Il serait bien de revoir votre copie et si le foot féminin est le dernier de vos souci, ne profitez pas de ce qu’il peut vous apporter, prenez votre courage à deux mains, dites clairement ce que vous pensez (vous avez tout à fait le droit d’ailleurs de ne pas être fan du foot féminin, ce n’est pas cela le fond du problème, comme vous pourriez ne pas aimer d’autres sports, c’est ce qui s’appelle la liberté de pensée) et laissez ces filles libres de jouer dans des sections existantes ou en création où elles seront respectées et pourront évoluer en toute sérénité. Et enfin ne vous étonnez pas de voir votre image écorchée, c’est seulement le boomerang que vous avez envoyé qui vous revient de plein fouet. Ces demoiselles ne demandent qu’à pratiquer leur passion en étant un minimum respectées (ce qui ne semble pas pourtant quelque chose d’exceptionnel surtout à notre époque).
Daniel SUTRA