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17/03/2009
VRILLIARD, le Guy Roux du TFC féminin !
Salarié du TFC en charge de la section féminine, Mathieu Vrilliard se multiplie pour faire évoluer une structure en pleine progression qui commence, derrière Lyon, Montpellier ou Juvisy, à se faire une place très respectable dans le football féminin français.
Salarié par la SASP TFC, responsable d'une section féminine dépendante de l'Association, Mathieu Vrilliard vit avec intensité sa passion du football au contact des meilleures joueuses de la région. Arrivé il y a deux ans de Caen après avoir raccroché à moins de trente ans en raison d'une vilaine blessure, il se félicite aujourd'hui de voir les belles perspectives qui s'offrent aux demoiselles violettes qui reçoivent dimanche à 15 h, sur une annexe du Stadium, un des gros bras du foot féminin français, Juvisy.
UN BILAN PROMETTEUR
"On est en avance par rapport à nos objectifs de début de saison qui étaient d'atteindre les 48 points (32 points après 13 matchs : ndlr) et de nous situer donc au dessus de notre classement final la saison dernière. Il y a deux ans, l'équipe jouait le maintien et notre effectif est tellement jeune que j'aurais l'impression de faire plus de déformation que de formation en lui imposant des objectifs irréalisables. Cela permet aussi aux filles de rester humbles. Le podium, j'espère que nous l'atteindrons cette saison, même si Lyon, Montpellier et Juvisy sont très solides, mais j'espère surtout que nous pourrons y prétendre régulièrement dans les années futures. Nous avons la moyenne d'âge la plus faible du championnat (19 ans) et encore avec deux joueuses de 28 ans. Au dessus de nous, les plus jeunes filles ont 23 ans en moyenne."
DES AMBITIONS RAISONNABLES
"Nous voulons pérenniser ce groupe par tous les moyens qui seront mis à notre disposition. Pour bien faire, il faudrait pouvoir garder tout le monde. Mais est-ce réalisable par rapport à des clubs qui se professionnalisent de plus en plus et qui ne vont pas tarder à s'intéresser à nos jeunes, dont beaucoup sont internationales en 16, 17 ou 19 ans. Il est difficile de lutter face à Lyon ou Juvisy qui ne font pas de formation et qui viennent vous piquer des joueuses que vous avez mis des années à former."
UNE INFLUENCE... AUXERROISE
"J'ai été formé à l'AJ Auxerre et je vis avec les filles du TFC ce que j'ai vécu avec Auxerre comme joueur dans les années 90. Comme à Auxerre, le TFC propose une bonne initiation, une préformation et une formation de qualité... et comme l'AJA nous espérons que cela nous amènera à pouvoir faire partie de la première moitié du classement de manière récurrente. Parce qu'ils parvenaient à garder leurs joueurs, les Auxerrois ont gagné un titre et deux coupes de France. Tant que nous ne disposerons pas de moyens supérieurs, nous fonctionnerons dans cette logique tout en sachant que tous les ans nous perdrons certainement quelques filles. A nous de savoir former celles qui les remplaceront. Le challenge est là."
DES STRUCTURES QUI EVOLUENT
"Aujourd'hui, il n'y a que trois clubs en France qui ont des équipes de jeunes, le PSG, Montpellier et le TFC, Lyon commence à s'y mettre aussi parce c'est une obligation fédérale. Nous avons des benjamines, des moins de 13 et des moins de 16 ans qu'on réserve aux premières années, les secondes et troisièmes années évoluant dans une de nos trois équipes seniors, soit en D1, soit en D3, soit en DH."
UN PARCOURS DE HAUT NIVEAU
"J'ai été formé à Auxerre pendant trois ans, en 17 ans nationaux et en CFA, avant d'intégrer le groupe pro à Caen tout en jouant en CFA. C'est en Normandie que j'ai découvert le foot féminin. Cet univers m'a tout de suite intéressé car rien n'y est encore préétabli, tout reste à faire. Au TFC, je fais un peu tout des benjamines aux seniors, en passant par la communication et la mise en place de projets qui peuvent amener un peu de notoriété. Je suis un jeune coach, 31 ans, et je m'éclate vraiment car je suis un vrai passionné de foot. Mais rien ne dit que je ne reviendrais pas un jour avec les garçons."
UNE GESTION PARTICULIERE
"Il est plus difficile de gérer un groupe de filles qu'un groupe de garçons, c'est vrai. Cela tient à la dimension affective et émotionnelle supérieure des joueuses. L'aspect psychologique a beaucoup plus d'importance que chez les garçons. Cette approche humanise les rapports entre nous et ça me correspond assez."
UNE SECTION BIEN INTEGREE
"Nous ne sommes pas une section à part mais bel et bien intégrée au TFC dans son ensemble. Nos revendications sont écoutées et on nous donne les moyens pour vivre correctement. J'en profite pour saluer le club qui entretient une section qui, par ailleurs, ne lui rapporte rien. Il est très intéressant de travailler dans ces conditions. Les supporters du foot masculin diront que c'est trop, ceux du foot féminin pas assez. Je suis un passionné de foot de manière générale et j'apprécie à sa juste valeur tout ce que fait le TFC pour nous."
propos recueillis par Jean-Louis Bouffartigues FOOT 31.FR
UN BILAN PROMETTEUR
"On est en avance par rapport à nos objectifs de début de saison qui étaient d'atteindre les 48 points (32 points après 13 matchs : ndlr) et de nous situer donc au dessus de notre classement final la saison dernière. Il y a deux ans, l'équipe jouait le maintien et notre effectif est tellement jeune que j'aurais l'impression de faire plus de déformation que de formation en lui imposant des objectifs irréalisables. Cela permet aussi aux filles de rester humbles. Le podium, j'espère que nous l'atteindrons cette saison, même si Lyon, Montpellier et Juvisy sont très solides, mais j'espère surtout que nous pourrons y prétendre régulièrement dans les années futures. Nous avons la moyenne d'âge la plus faible du championnat (19 ans) et encore avec deux joueuses de 28 ans. Au dessus de nous, les plus jeunes filles ont 23 ans en moyenne."
DES AMBITIONS RAISONNABLES
"Nous voulons pérenniser ce groupe par tous les moyens qui seront mis à notre disposition. Pour bien faire, il faudrait pouvoir garder tout le monde. Mais est-ce réalisable par rapport à des clubs qui se professionnalisent de plus en plus et qui ne vont pas tarder à s'intéresser à nos jeunes, dont beaucoup sont internationales en 16, 17 ou 19 ans. Il est difficile de lutter face à Lyon ou Juvisy qui ne font pas de formation et qui viennent vous piquer des joueuses que vous avez mis des années à former."
UNE INFLUENCE... AUXERROISE
"J'ai été formé à l'AJ Auxerre et je vis avec les filles du TFC ce que j'ai vécu avec Auxerre comme joueur dans les années 90. Comme à Auxerre, le TFC propose une bonne initiation, une préformation et une formation de qualité... et comme l'AJA nous espérons que cela nous amènera à pouvoir faire partie de la première moitié du classement de manière récurrente. Parce qu'ils parvenaient à garder leurs joueurs, les Auxerrois ont gagné un titre et deux coupes de France. Tant que nous ne disposerons pas de moyens supérieurs, nous fonctionnerons dans cette logique tout en sachant que tous les ans nous perdrons certainement quelques filles. A nous de savoir former celles qui les remplaceront. Le challenge est là."
DES STRUCTURES QUI EVOLUENT
"Aujourd'hui, il n'y a que trois clubs en France qui ont des équipes de jeunes, le PSG, Montpellier et le TFC, Lyon commence à s'y mettre aussi parce c'est une obligation fédérale. Nous avons des benjamines, des moins de 13 et des moins de 16 ans qu'on réserve aux premières années, les secondes et troisièmes années évoluant dans une de nos trois équipes seniors, soit en D1, soit en D3, soit en DH."
UN PARCOURS DE HAUT NIVEAU
"J'ai été formé à Auxerre pendant trois ans, en 17 ans nationaux et en CFA, avant d'intégrer le groupe pro à Caen tout en jouant en CFA. C'est en Normandie que j'ai découvert le foot féminin. Cet univers m'a tout de suite intéressé car rien n'y est encore préétabli, tout reste à faire. Au TFC, je fais un peu tout des benjamines aux seniors, en passant par la communication et la mise en place de projets qui peuvent amener un peu de notoriété. Je suis un jeune coach, 31 ans, et je m'éclate vraiment car je suis un vrai passionné de foot. Mais rien ne dit que je ne reviendrais pas un jour avec les garçons."
UNE GESTION PARTICULIERE
"Il est plus difficile de gérer un groupe de filles qu'un groupe de garçons, c'est vrai. Cela tient à la dimension affective et émotionnelle supérieure des joueuses. L'aspect psychologique a beaucoup plus d'importance que chez les garçons. Cette approche humanise les rapports entre nous et ça me correspond assez."
UNE SECTION BIEN INTEGREE
"Nous ne sommes pas une section à part mais bel et bien intégrée au TFC dans son ensemble. Nos revendications sont écoutées et on nous donne les moyens pour vivre correctement. J'en profite pour saluer le club qui entretient une section qui, par ailleurs, ne lui rapporte rien. Il est très intéressant de travailler dans ces conditions. Les supporters du foot masculin diront que c'est trop, ceux du foot féminin pas assez. Je suis un passionné de foot de manière générale et j'apprécie à sa juste valeur tout ce que fait le TFC pour nous."
propos recueillis par Jean-Louis Bouffartigues FOOT 31.FR
CARTE D'IDENTITE
Mathieu Vrilliard
31 ans
Clubs successifs :
Joueur : Montigny, Versailles (génération Henry, Rothen...), Auxerre, Caen.
Entraîneur : TFC (depuis 2007)
Mathieu Vrilliard
31 ans
Clubs successifs :
Joueur : Montigny, Versailles (génération Henry, Rothen...), Auxerre, Caen.
Entraîneur : TFC (depuis 2007)
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