ALLEZ LES VIOLETTES

Le TFC se rassure

Entre deux formations à la recherche de points et de régularité, l'enjeu a pris le pas sur le jeu. Après la contre performance de Nord Allier (défaite 2-0), Matthieu Vrilliard, l'entraîneur toulousain, attendait une réaction. Ses joueuses la lui ont apportée, au moins au niveau du résultat. « C'est une victoire que les filles sont allées chercher au mental, soulignait-il. Elles ont répondu présentes au défi physique et n'ont rien lâché. Mais je ne peux pas m'en contenter, je sais que nous sommes capables de produire un jeu de bien meilleure qualité. »

Par intermittence, les « Violettes » sont parvenues à réaliser des enchaînements intéressants, mais manquant de précision dans le dernier geste. En face, Makanza fait parler sa puissance et sa vitesse en première période sans toutefois inquiéter Benameur. Celle-ci n'a pas eu beaucoup d'interventions à faire pour sa première apparition dans le but toulousain, mais a su rassurer sa défense à plusieurs reprises sur des sorties aériennes autoritaires.

Courageuses, les « Violettes » trouvent la faille grâce à un exploit individuel de Cugat. Sur un ballon mal dégagé par la défense, elle contrôle et décoche un tir puissant des 25 mètres qui vient se loger sous la barre de Muci. Un coup de canon qui permet au TFC de se donner un peu d'air au classement, notamment par rapport à son adversaire du jour. « Ces deux équipes se ressemblent, reprend Matthieu Vrilliard. Saint-Étienne, tout comme nous, est capable de proposer de meilleures choses. Nous nous mettons beaucoup de pression et, avec ce calendrier de début de saison difficile, nous n'avons pas encore eu le déclic qui nous permettrait de jouer plus libérés. Ce bon résultat reste à confirmer dans quinze jours à Soyaux ».

Pour ce déplacement, les « Violettes » seront privées de Christine Gazzin, sévèrement touchée à la cheville sur un tacle trop appuyée et en retard de Gadea, seulement sanctionné d'un carton jaune. Les deux entraîneurs se sont au moins accordés sur un point : la qualité de l'arbitrage une nouvelle fois cible de toutes les critiques.

La Dépêche du 16/11/2009 Luc Verneret

Que de regrets !

Après le festival offensif inhérent au passage de l'ouragan lyonnais il y a quinze jours, c'est au parfum du chloroforme et au cliquetis caractéristique du cadenas que le maigre public toulousain a eu droit hier du côté du terrain annexe du Stadium Municipal. De quoi rendre la courte défaite essuyée par les Stéphanoises encore plus rageante tant la production locale fut insignifiante. Hormis ces deux coups francs expédiés à une demi-heure d'intervalle par Rouziès, jamais Alexandra Muci ne fut vraiment mise à contribution sur son dernier rempart. Pour ce qui est du jeu placé en effet, Gadéa n'eut à s'employer qu'une seule fois (22e) sous forme d'un tacle glissé -parfaitement régulier au demeurant- dans les pieds de Marie-Pierre Castera. Autant dire qu'en atteignant la pause sans coup férir, les protégées d'Hervé Didier et Patrick Brossat étaient en ballottage plus que favorable vu la violence du vent d'Autan auquel elles allaient être à leur tour adossées. Et pourtant, à bien y réfléchir, c'est paradoxalement lors de ce même premier acte que les Foréziennes ont laissé passer l'occasion de pousser leurs rivales dans leurs tout derniers retranchements. On pense notamment à ces coups de pied arrêtés d'Aurélie Barbetta (6e,11e) qui ne trouvèrent pas preneuse, où à ces raids de Makanza mal conclus (24e, 28e, 39e) alors que l'arrière-garde du TFC ne semblait pas invulnérable, loin s'en faut, la blessure de Fromantin ne facilitant pas les desseins du staff. Mais il suffit parfois d'un but pour bouleverser les données d'une rencontre et ce but, ce sont contre toute attente les coéquipières de Marie-Ange Kramo (parmi lesquelles deux anciennes Stéphanoises, Aarasse et Tenret) qui vont le marquer: soit un missile de Cugat qui, suite à un renvoi approximatif de la défense visiteuse, finit sa trajectoire sous la transversale de Muci!

Le Progrès du 16/11/2009