ALLEZ LES VIOLETTES

A l'image de leurs homologues masculins qui reprennent de belles couleurs, les Stéphanoises ont réussi une performance dont même leur propre coach Didier Hervé, de son propre aveu, n'avait pas envisagé l'ampleur. A peine plus de trois mois après le passage de l'ouragan lyonnais en championnat, c'est une véritable tempête en provenance du Forez qui s'est abattue sur des Toulousaines qui ont la fâcheuse propension de pratiquer un peu trop souvent l'opération « portes ouvertes » au niveau de la défense. Ainsi, une mésentente coupable entre Marina Fromantin et l'une des membres de son arrière-garde permet d'entrée de jeu ou presque à Catala d'installer ses coéquipières sur les bons rails : 1-0. Quelques minutes plus tard, Gadéa double la mise. Hormis un sursaut d'orgueil orchestré par Marie-Pierre Castéra peu avant la pause, la physionomie de la rencontre aura été unilatéralement à l'avantage des visiteuses. On en voudra pour seule preuve le quadruplé réalisé par Catala, festival dont le point d'orgue sera ce formidable missile à longue portée expédié au grand dam d'une gardienne impuissante ! Le comble est que les Toulousaines auraient même pu essuyer une correction encore plus cinglante si la réussite avait daigné sourire à Courteille sur une montée rageuse ou à Augis après un bon relais de Catala. Pour autant, les Stéphanoises ne feront évidemment pas la fine bouche, qui s'étaient inclinées ici même en novembre dernier comme se chargeait de le rappeler, modeste, Didier Hervé : « Nous avons tiré les enseignements de cet échec comme nous nous devions de le faire en calmant les ardeurs de nos adversaires au moment opportun. Cette épreuve n'est pas une priorité mais une victoire constitue toujours quelque chose de positif au niveau du maintien de la dynamique. »

Le Progrès du 22/02/2010