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28/11/2010
Virginie Dessalle : «Mettre ses tripes sur le terrain»
Toulouse est sorti, pour la première fois de la saison, de la zone rouge, il y a deux semaines, après sa victoire à Yzeure (3-2). « Un gros bol d'air » pour Virginie Dessalle, defenseur centrale toulousaine, meilleure buteuse du club après huit journées. Pas mal pour une joueuse qui avait arrêtée sa carrière voici un an.
Virginie Dessalle et le TFC flirtent avec la zone rouge (photo : Patrick Charbit)
La victoire à Yzeure (3-2), il y a deux semaines, a dû faire du bien au moral ?
Ça été un gros bol d'air même si le premier c'était à Rodez (ndlr : victoire 2-1). On aurait aimé enchaîner à Saint-Etienne mais on est passé complètement au travers. A Yzeure, on savait qu'on n'avait pas le droit à l'erreur. Le match a été assez difficile à gérer car on a beaucoup couru après le score en première mi-temps, avant de revenir, de prendre un but un peu casquette et puis de marquer dans les cinq dernières minutes. En tout cas, ça nous a fait du bien au niveau mental et au niveau comptable.
Cette victoire permet à Toulouse de sortir de la zone rouge pour la première fois cette saison.
On a eu un début de championnat difficile. Car même si on attaque à Lyon, on a deux matches qui sont à notre portée (Le Mans et la Roche sur Yon) sauf qu'on n'a pas été capable de prendre des points. On s’est donc mis en difficulté face à Montpellier et Paris, car on savait qu'il fallait aller prendre des points ailleurs.
Est-ce que l'équipe a douté en obtenant aucune victoire lors des cinq premiers matches ?
Non parce qu'on a un groupe assez jeune, ça peut-être un désavantage parfois, mais certaines filles découvrent la D1 et sont là pour jouer. Nous, les anciennes, on leur rappelle qu'on a eu quelques saisons difficiles mais qu'à force de bosser toutes ensemble on arrive à s'en sortir. Avec Matthieu (Vrilliard : le coach), on est là pour faire le relais avec les plus jeunes pour qu'elles s'enlèvent le doute de la tête. Et puis de toute à façon à part jouer, il n'y a pas grand chose à faire. Se morfondre c'est bien beau mais la saison est encore longue et on a encore une carte à jouer en championnat
Ça été un gros bol d'air même si le premier c'était à Rodez (ndlr : victoire 2-1). On aurait aimé enchaîner à Saint-Etienne mais on est passé complètement au travers. A Yzeure, on savait qu'on n'avait pas le droit à l'erreur. Le match a été assez difficile à gérer car on a beaucoup couru après le score en première mi-temps, avant de revenir, de prendre un but un peu casquette et puis de marquer dans les cinq dernières minutes. En tout cas, ça nous a fait du bien au niveau mental et au niveau comptable.
Cette victoire permet à Toulouse de sortir de la zone rouge pour la première fois cette saison.
On a eu un début de championnat difficile. Car même si on attaque à Lyon, on a deux matches qui sont à notre portée (Le Mans et la Roche sur Yon) sauf qu'on n'a pas été capable de prendre des points. On s’est donc mis en difficulté face à Montpellier et Paris, car on savait qu'il fallait aller prendre des points ailleurs.
Est-ce que l'équipe a douté en obtenant aucune victoire lors des cinq premiers matches ?
Non parce qu'on a un groupe assez jeune, ça peut-être un désavantage parfois, mais certaines filles découvrent la D1 et sont là pour jouer. Nous, les anciennes, on leur rappelle qu'on a eu quelques saisons difficiles mais qu'à force de bosser toutes ensemble on arrive à s'en sortir. Avec Matthieu (Vrilliard : le coach), on est là pour faire le relais avec les plus jeunes pour qu'elles s'enlèvent le doute de la tête. Et puis de toute à façon à part jouer, il n'y a pas grand chose à faire. Se morfondre c'est bien beau mais la saison est encore longue et on a encore une carte à jouer en championnat
« Fermer la porte aux attaquantes du PSG »
Rodez a vraiment été le déclic ?
Ça nous a fait beaucoup de bien, en plus c'était un derby avec toute l'animosité qu'il y avait autour. Le coup de froid, c'était le match à Saint-Etienne. Des déclics il y en a, il y en aura d'autres, l'idéal serait d'enchainer quelques victoires pour être sûres de notre potentiel et de s'ancrer dans une zone qui sera plus la nôtre que la zone rouge.
Vous affrontez Paris pour la deuxième fois en moins d'un mois. Les Parisiennes sont deuxièmes, ce sera forcément un adversaire compliqué à jouer
C'est une grosse cylindrée, une équipe qu'on a jouée, il y a un mois à peine, donc on la connaît bien. Là bas, c'était un match très difficile, on ne perd qu'un à zéro mais c'était dur, compliqué à gérer même si on a eu des occasions pour les inquiéter un peu. Et puis à Paris, il n'y a quasiment que des internationales. Il y a aussi Katia qui apporte un gros potentiel physique devant. C'est une belle équipe qui joue au ballon et qui peut nous convenir. On est mis en difficulté par des équipes qui balancent qui jouent sur le physique, on est mieux face à des équipes qui jouent.
Que faudra t-il faire pour gagner ce match ?
On prend pas mal de buts, si on pouvait fermer la porte aux attaquantes du PSG, ce serait une bonne solution. Il faudra jouer ce match comme un match de coupe, mettre ses tripes sur le terrain et donner tout ce qu'on a pour sortir sans regrets. On ne devra pas se poser de questions, être agressives dans les duels, solidaires, et pourquoi pas créer l'exploit du week-end ?
Que faire pour obtenir un bon maintien cette année ?
On est conscientes d’avoir vraiment loupé notre début de saison, maintenant le groupe regarde devant. Il y a des équipes à notre portée contre qui il faudra vraiment prendre des points. Le maintien ne viendra que si on a des résultats qui nous permettront de nous stabiliser, au moins, au milieu de tableau.
Y a t-il un souci en attaque car vous êtes la meilleure buteuse du club avec deux buts, alors que vous évoluez en défense centrale, ce n’est pas commun.
Non c’est vrai mais c'est moi qui tire les coups francs et à Yzeure je marque sur pénalty donc ça c'est un détail. Je pense qu'on a de très bonnes attaquantes, elles ont juste besoin d'un petit déclic de confiance. A Yzeure, on met trois buts, trois filles qui ne jouent pas devant. On leur a montré la voie, on n'attend qu'une chose, c'est qu'elles se mettent en route.
Quels adversaires seront les plus dangereux dans la lutte au maintien ?
On fera les comptes à la mi-championnat, mais on sera, au moins, huit équipes à se battre après les quatre intouchables. Tout le monde peut-être sujet à un gros passage à vide. Nous, on fera tout pour se stabiliser le plus haut possible et envisager le reste de la saison plus sereinement.
Ça nous a fait beaucoup de bien, en plus c'était un derby avec toute l'animosité qu'il y avait autour. Le coup de froid, c'était le match à Saint-Etienne. Des déclics il y en a, il y en aura d'autres, l'idéal serait d'enchainer quelques victoires pour être sûres de notre potentiel et de s'ancrer dans une zone qui sera plus la nôtre que la zone rouge.
Vous affrontez Paris pour la deuxième fois en moins d'un mois. Les Parisiennes sont deuxièmes, ce sera forcément un adversaire compliqué à jouer
C'est une grosse cylindrée, une équipe qu'on a jouée, il y a un mois à peine, donc on la connaît bien. Là bas, c'était un match très difficile, on ne perd qu'un à zéro mais c'était dur, compliqué à gérer même si on a eu des occasions pour les inquiéter un peu. Et puis à Paris, il n'y a quasiment que des internationales. Il y a aussi Katia qui apporte un gros potentiel physique devant. C'est une belle équipe qui joue au ballon et qui peut nous convenir. On est mis en difficulté par des équipes qui balancent qui jouent sur le physique, on est mieux face à des équipes qui jouent.
Que faudra t-il faire pour gagner ce match ?
On prend pas mal de buts, si on pouvait fermer la porte aux attaquantes du PSG, ce serait une bonne solution. Il faudra jouer ce match comme un match de coupe, mettre ses tripes sur le terrain et donner tout ce qu'on a pour sortir sans regrets. On ne devra pas se poser de questions, être agressives dans les duels, solidaires, et pourquoi pas créer l'exploit du week-end ?
Que faire pour obtenir un bon maintien cette année ?
On est conscientes d’avoir vraiment loupé notre début de saison, maintenant le groupe regarde devant. Il y a des équipes à notre portée contre qui il faudra vraiment prendre des points. Le maintien ne viendra que si on a des résultats qui nous permettront de nous stabiliser, au moins, au milieu de tableau.
Y a t-il un souci en attaque car vous êtes la meilleure buteuse du club avec deux buts, alors que vous évoluez en défense centrale, ce n’est pas commun.
Non c’est vrai mais c'est moi qui tire les coups francs et à Yzeure je marque sur pénalty donc ça c'est un détail. Je pense qu'on a de très bonnes attaquantes, elles ont juste besoin d'un petit déclic de confiance. A Yzeure, on met trois buts, trois filles qui ne jouent pas devant. On leur a montré la voie, on n'attend qu'une chose, c'est qu'elles se mettent en route.
Quels adversaires seront les plus dangereux dans la lutte au maintien ?
On fera les comptes à la mi-championnat, mais on sera, au moins, huit équipes à se battre après les quatre intouchables. Tout le monde peut-être sujet à un gros passage à vide. Nous, on fera tout pour se stabiliser le plus haut possible et envisager le reste de la saison plus sereinement.
« La Coupe du Monde ? L’apothéose d’une carrière »
Ce sera plus dur de se maintenir que l'année dernière ?
Sur notre potentiel j'aurais dit non, mais le début de championnat a fait qu'on s'est mis en difficulté. Je pense que ce sera plus difficile que l'année dernière mais de toute façon on n'a pas le droit de descendre.
Personnellement, vous avez joué quasiment autant de matches que l'année dernière, ça fait plaisir de retrouver le terrain ?
J'avais décidé de mettre un terme à ma carrière l'année dernière avant de reprendre l'entraînement au mois de décembre. J'ai été replacée en charnière centrale, cette année, c'est un rôle qui me convient très bien, car, pour l'instant, je suis capable d'y répondre. J'ai 29 ans, ma carrière est derrière moi, j'essaye d'apporter tout ce que je peux apporter aux plus jeunes. Mais rien ne remplace les sensations qu'on peut vivre quand on est sur le carré vert.
Qu'est ce qui vous a poussé à reprendre la compétition ?
Je m'étais préparé à arrêter, je pensais que ce serait beaucoup plus simple. Et puis à force d'aller voir les copines à l'entraînement, je me suis rendu compte qu'il y avait quelque chose qui me manquait. Il y a aussi des anciens et des anciennes qui m'ont dit : « quand on a encore les jambes on se doit de continuer. » J'ai réfléchi, j'en ai parlé avec Matthieu qui m'a dit que la porte serait toujours ouverte. Je me suis alors dit qu'à 29 ans je pourrais continuer puisque physiquement ça va. Par contre maintenant, on se projette juste d'une année sur l'autre, on réfléchit. Là physiquement j'étais bien, et j'avais encore envie de jouer donc j'ai ressigné pour une saison.
Même si vous n'aviez joué que deux minutes en Coupe du monde (2003), ça fait quoi de participer à une telle compétition ?
C'est un des plus beaux souvenirs de ma carrière même si j'y ai peu participé. J'avais 22 ans, c'était merveilleux, on avait l'impression de toucher le summum. Sportivement, c'était l'apothéose d'une carrière. Après j'ai choisi Toulouse, et beaucoup m'ont demandé si je n'avais pas de regrets d'être parti de Lyon, mais je ne regarde pas derrière moi, je prends du plaisir à Toulouse, je vis bien dans ce groupe donc tant mieux.
Recueillis par Thibault Simonnet
Sur notre potentiel j'aurais dit non, mais le début de championnat a fait qu'on s'est mis en difficulté. Je pense que ce sera plus difficile que l'année dernière mais de toute façon on n'a pas le droit de descendre.
Personnellement, vous avez joué quasiment autant de matches que l'année dernière, ça fait plaisir de retrouver le terrain ?
J'avais décidé de mettre un terme à ma carrière l'année dernière avant de reprendre l'entraînement au mois de décembre. J'ai été replacée en charnière centrale, cette année, c'est un rôle qui me convient très bien, car, pour l'instant, je suis capable d'y répondre. J'ai 29 ans, ma carrière est derrière moi, j'essaye d'apporter tout ce que je peux apporter aux plus jeunes. Mais rien ne remplace les sensations qu'on peut vivre quand on est sur le carré vert.
Qu'est ce qui vous a poussé à reprendre la compétition ?
Je m'étais préparé à arrêter, je pensais que ce serait beaucoup plus simple. Et puis à force d'aller voir les copines à l'entraînement, je me suis rendu compte qu'il y avait quelque chose qui me manquait. Il y a aussi des anciens et des anciennes qui m'ont dit : « quand on a encore les jambes on se doit de continuer. » J'ai réfléchi, j'en ai parlé avec Matthieu qui m'a dit que la porte serait toujours ouverte. Je me suis alors dit qu'à 29 ans je pourrais continuer puisque physiquement ça va. Par contre maintenant, on se projette juste d'une année sur l'autre, on réfléchit. Là physiquement j'étais bien, et j'avais encore envie de jouer donc j'ai ressigné pour une saison.
Même si vous n'aviez joué que deux minutes en Coupe du monde (2003), ça fait quoi de participer à une telle compétition ?
C'est un des plus beaux souvenirs de ma carrière même si j'y ai peu participé. J'avais 22 ans, c'était merveilleux, on avait l'impression de toucher le summum. Sportivement, c'était l'apothéose d'une carrière. Après j'ai choisi Toulouse, et beaucoup m'ont demandé si je n'avais pas de regrets d'être parti de Lyon, mais je ne regarde pas derrière moi, je prends du plaisir à Toulouse, je vis bien dans ce groupe donc tant mieux.
Recueillis par Thibault Simonnet
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