ALLEZ LES VIOLETTES

Le TFC paie cher ses errements défensifs

Lourde défaite des Toulousaines, hier, face à Juvisy

Le score final est révélateur : il n'y avait qu'une seule équipe sur le terrain. Le TFC n'a jamais paru en mesure d'inquiéter son adversaire du jour. L'entraîneur toulousain, Matthieu Vrilliard, ne cachait pas sa frustration à l'issue du match. « Je pense que c'est la pire prestation de mon équipe depuis quatre ans. Peut-être que certaines joueuses étaient déjà en vacances. En tout cas, nous n'avons pas proposé la moindre opposition à Juvisy et l'affaire était réglée en un quart d'heure… »

Le temps pour les Parisiennes d'inscrire deux superbes buts par deux internationales. Thiney ouvre d'abord le score de la tête sur un centre de Coquet, puis Tonazzi élimine Margaretta avant de placer une frappe dans la lucarne opposée, malgré un angle quasi-impossible. Des actions marquées par une passivité défensive inhabituelle et contraire aux consignes d'avant-match. « Nous avions opté pour une tactique plus défensive et sur un marquage individuel strict de leurs milieux de terrain, reprend Matthieu Vrilliard. Mais nous étions en retard sur toutes les zones de duel. Et contre l'équipe collectivement la plus forte et la mieux organisée du championnat à mes yeux, le moindre oubli se paye cash. » En toute logique, les Juvisiennes inscrivent un troisième but par Coquet après un une-deux à l'entrée de la surface.

En seconde période, Demarle, à peine entrée en jeu, se distingue avec une reprise de volée trop écrasée pour inquiéter la gardienne adverse. Les visiteuses reprennent ensuite leur marche en avant. Lancée à la limite du hors-jeu, Tonazzi s'offre un doublé avec beaucoup de sang-froid, imitée par Coquet quelques minutes plus tard. Le 6e but symbolise la déroute toulousaine. Le long dégagement de Mallet surprend Benameur, face au soleil, et finit au fond des filets. Malgré deux poteaux pour Tonazzi et Thiney, contre une barre pour Cugat, plus rien ne sera marqué. Les « Violettes » ont désormais trois semaines pour préparer au mieux le déplacement très important au Mans. « Nous continuerons à nous entraîner deux fois par semaines, et vu notre performance du jour, j'espère que tout le monde sera présent », prévient le coach toulousain.

La Dépêche du 20/12/2010 Luc Verneret

Le Parisien avant et après le match

Un feu d’artifice pour finir

C’est ce qu’on appelle des vacances bien méritées. Sur le pont depuis juillet en raison de sa participation à la Ligue des champions féminine, dont il a atteint les quarts prévus en mars, Juvisy a bouclé son année en beauté hier en s’offrant un véritable festival (0-6) à Toulouse, épargné par la neige.

Quatre jours après un nul (0-0) contre le PSG sur un terrain gelé, les Essonniennes — parties en avion samedi — ont su outrepasser la fatigue pour atteindre la trêve l’esprit libre.
« Les filles sont restées pros jusqu’au bout, apprécie leur entraîneur, Sandrine Mathivet, en attendant le vol du retour. Elles ont fait un match complet en étant solides derrière et réalistes devant. On pensait rencontrer plus d’opposition de la part de Toulouse, mais c’était jeune et un peu désorganisé. Le scénario du match nous a aussi bien aidées. » Son équipe a en effet plié l’affaire en l’espace d’un quart d’heure, le temps pour Thiney de reprendre de la tête un centre de Coquet (0-1, 9e), pour Tonazzi d’enrouler sa frappe dans un angle fermé (0-2, 15e) et pour Coquet de convertir un service de Trimoreau (0-3, 26e).

Un dégagement bien senti

Malgré une baisse de régime avant la pause, Juvisy est reparti de plus belle au retour des vestiaires. Il lui aura même fallu encore moins de temps qu’en première période pour marquer trois nouveaux buts. Si Coquet (0-4, 58e) et Tonazzi (0-5, 65e) se sont offert un doublé après des percées solitaires, la performance du jour est à mettre à l’actif de leur gardienne, Audrey Malet, auteur du… dernier but. Son dégagement des 25 m a lobé son homologue toulousaine, surprise par le rebond (0-6, 69e). « Audrey a vu qu’elle était avancée et elle a tenté le coup », assure son entraîneur adjointe, Sophie Guyennot. Thiney et Tonazzi auraient aussi pu corser un peu plus l’addition si elles n’avaient pas trouvé le poteau.
Pas de quoi pour autant faire la fine bouche. Ce succès permet à Juvisy de basculer à mi-parcours à la 3e place, à égalité de points avec Montpellier (2e) et avec trois d’avance sur le PSG (4e), qui comptent respectivement un et deux matchs de moins. « Les filles vont maintenant couper complètement pendant une semaine, conclut Mathivet, elles en ont bien besoin. » Et elles ne l’ont pas volé.

Franck Gineste le 20/12/2010

Plus qu’un dernier effort

A force de voir les reports de matchs tomber un à un au fil de la journée d’hier sur le site de la FFF, Juvisy pouvait légitimement se demander si son déplacement à Toulouse ne serait pas lui aussi menacé. Mais la Ville rose semble avoir été épargnée par le froid et la neige.

Reste maintenant à savoir si la délégation essonnienne parviendra à rallier le sud-ouest de la France dès cet après-midi en avion.

J’espère qu’on réussira à décoller. Mais tant mieux si on joue, comme ça, on n’aura qu’un match en retard », apprécie Sandrine Mathivet en faisant réference au report de la réception de Saint- Etienne il y a quinze jours, qui n’a pas encore été reprogrammée.

Pour autant, son équipe n’est pas restée inactive depuis. Elle a joué pas plus tard que mercredi soir à Bondoufle contre le PSG (0-0).

La fatigue s’est vue sur ce match, même si le terrain (gelé) n’a pas aidé, constate l’entraîneur juvisien, obligé d’effectuer un entraînement en salle hier soir. C’est plus une usure psychologique que physique. Mais les filles ne veulent pas partir en vacances sans ramener les quatre points. Il faut finir l’année en beauté avant de prendre un repos bien mérité et de décompresser complètement. »

Ereintées par cinq mois intenses, entre la Ligue des champions, le championnat et les équipes de France pour certaines, ses troupes feront relâche jusqu’au 3 janvier. Reste donc un dernier effort à faire. «On va tout faire pour poursuivre notre série (NDLR : 4 matchs d’affilée sans défaite, toutes compétitions confondues)et continuer à produire du jeu, assure la milieue Gaétane Thiney. Il ne faut surtout pas avoir déjà la tête aux vacances.Emilie Trimoreau (genou) sera sûrement de la partie, contrairement à Corinne Lebailly (cou). Sandra Couture fera donc le déplacement.

Franck Gineste 18/12/2010