ALLEZ LES VIOLETTES

Rodez. « Offensivement, on a été trop en dedans

Franck Plénecassagne. Retour sur la rencontre féminine RAF-TFC.

Vous avez fait le nul, 0-0, à domicile, contre le TFC. Qu'a-t-il manqué à l'équipe pour s'imposer ?

On a trop péché offensivement pour prétendre gagner ce match. Au nombre d'occasions franches, c'est le TFC qui est devant sur cette rencontre. Heureusement que l'on a eu une bonne Amélie Fabriès, car on aurait pu ne pas prendre le point du match nul. Après, c'est un bon 0-0 dans l'envie, les filles étaient concernées, impliquées. Toutes se sont battues. C'est comme ça qu'on se maintiendra. Avec un groupe, des filles unies. C'est d'ailleurs pareil pour le TFC.

Comment expliquez-vous ce problème offensif où l'on a vu Marine Chavaroche un peu esseulée ?

On a été en dedans pendant cette rencontre. Tatiana Solanet a été transparente, Kenza Dali a joué à l'envers, Moreno reprenait la compétition et Marine Chavaroche devait retrouver ses repères. Au final, ça donne effectivement l'impression que, devant, Marine Chavaroche était esseulée.

On a bien senti sur ce match que le TFC était venu chercher les points de la victoire ?

Je pense que c'est l'esprit du football féminin qui est comme ça. On joue pour gagner les matchs. Pas comme le pseudo-foot masculin, qui lui joue pour ne pas perdre. 0-0, ce n'est pas un mauvais résultat pour les deux équipes. Je pense que cela convient aussi au TFC. Ils sont plus embêtés par les blessures de leurs deux joueuses. Après, le foot, c'est un sport de combat. Je n'ai pas vu d'attentat lors de cette rencontre, d'ailleurs, il n'y a eu qu'un carton jaune. Un derby, il faut être prêt à le jouer.

Rodez a eu du mal à rentrer dans la rencontre. Un peu de peur après la défaite à Juvisy, 4 à 0 ?

C'est vrai que l'on est dans une période difficile. On ne va pas se le cacher. On joue moins libéré, c'est dû à ça. On a du mal à rentrer dans la rencontre. La première mi-temps nous est préjudiciable. Après avoir vu la deuxième, je ne suis pas inquiet. Il y a une équipe, un groupe, qui ne va rien lâcher. C'est vrai que si on avait gagné, on aurait eu 8 points d'avance à 5 matchs de la fin. Le maintien était alors pratiquement acquis. Avec ce nul, c'est un point de plus au final. On a 6 points d'avance à 5 matchs, rien n'est fait. Mais je préfère ma place à celle du Mans.

Prochain rendez-vous, le challenge de France. Un tour important pour l'équipe ?

On espérait être maintenu rapidement pour jouer la coupe à fond. En face, c'est une bonne équipe, qui est 3e-4e de D2, qui n'aura rien à perdre. On jouera à Vabres, où l'on a moins de repère. Dans le contenu, on est capable de passer ce tour, puis de battre Henin. On jouera notre chance à fond.

La Dépêche du 17/02/2011 Thomas Calmels

Le TFC ramène deux blessées

Match nul dans la douleur en Aveyron.

Les « Violettes » sont rentrées de leur court déplacement à Rodez avec les deux points du match nul. Attendues par un adversaire qui rêvait de les faire chuter, les protégées de Matthieu Vrilliard ont tenu le choc.

« Nous avons surclassé un adversaire qui a fait preuve d'une grande solidité, soulignait-il. Venir chercher le nul ici est une bonne opération, même si, comme à Hénin-Beaumont dimanche dernier (défaite 1-0, N.D.L.R.), nous avons l'impression que la victoire n'aurait pas été imméritée. Nous sommes rassurés dans beaucoup de domaines. Maintenant, je suis toujours surpris et énervé par l'agressivité affichée par certaines formations, comme ce fut le cas aujourd'hui. »

L'objet de la colère du coach toulousain était l'évacuation vers l'hôpital de Rodez de deux joueuses : Virginie Dessalle tout d'abord dont les ligaments croisés du genou seraient touchés ; Solène Barbance blessée à la cheville quelques minutes plus tard.

Inquiétudes

« Nous en saurons plus dans la semaine lorsqu'elles auront vu un spécialiste, mais je crains vraiment pour leur santé. Nos joueuses ne sont pas professionnelles, cet excès d'engagement me semble disproportionné Elles ont un métier en dehors du foot qu'elles risquent de ne pas pouvoir exercer dans les semaines qui viennent. »

Et le staff du TFC, privé de deux éléments majeurs, aura lui une équipe à recomposer, notamment pour le déplacement à Nîmes en Challenge de France le week-end prochain.

Cette douloureuse journée permet néanmoins aux Toulousaines de faire un pas supplémentaire vers le maintien en prenant en compte les défaites des équipes du bas de classement.

La Dépêche du 14/02/2011 Luc Verneret

«Rodez n'est pas mort» Rodez s'incline

Opposées à un adversaire direct pour le maintien, les Ruthénoises ont fait un match de qualité. Les deux équipes repartent pourtant dos à dos. Un résultat finalement logique avec des occasions des deux côtés en seconde période.

Au coup d'envoi, le jeu est équilibré. Il faut attendre la 6e pour voir la première frappe lointaine des Toulousaines claquée par la Bouvinet. Les «Rafettes» vont avoir la possession du ballon par la suite jusqu'à la demi-heure de jeu. Aucune occasion à mettre à l'actif des Aveyronnaises qui vont passer essentiellement sur les côtés, leur point fort. Les Garonnaises vont avoir leur temps fort mais comme leurs homolgues n'inquièteront pas Bouvinet. Les dernières minutes avant la pause s'équilibreront avec une frappe pas inquiétante de Dali pour le RAF.

Après la pause, le rythme s'élève. à la 50e, Calvié va profiter d'une erreur de relance des Toulousaines pour se présenter face à la gardienne visiteuse qui va réaliser une parade réflexe. Jusqu'à l'heure de jeu Rodez pousse. à la 60e, c'est Bouvinet, auteur d'une grande partie, qui va se montrer à son avantage sur un tir à bout portant d'une Garonnaise. Les Ruthénoises vont ensuite buter à nouveau sur la gardienne téféciste (61e), avant que Calvié soit tout près d'ouvrir le score sur une frappe croisée (80e). La fin de match sera ouverte avec des occasions des deux côtés. Le score ne bougera pas finalement. Rodez et Toulouse se partageront les points. Un nul qui arrange les deux formations.

La Dépêche de Rodez du 14/02/2011 C. Boyer