ALLEZ LES VIOLETTES

Agathe Calvié sait qu'il faudra être encore plus vigilante pour cette 2e saison en D1./Photo DDM, C. M.

Pour leur 2e saison en D1, les Ruthénoises retrouvent le championnat, dimanche, en se rendant à Montpellier

Agathe Calvié, vous avez repris l'entraînement depuis plusieurs semaines. Comment cela s'est passé ?

On a commencé par beaucoup de travail physique. Là, on commence juste à avoir quelques repères, au niveau du toucher du ballon. On s'est beaucoup investi physiquement et athlétiquement pour nos débuts d'entraînement. On a envie de faire des efforts, avant d'attaquer les matchs amicaux. Là, on pourra vraiment prendre la température, voir nos capacités en terme de jeu, de football proprement dit. Après, tout le monde est à 100 %, le couteau entre les dents.

Vous avez terminé 6e l'an passé, pour votre première année en D1. Pensez-vous que la deuxième année soit plus difficile ?

Tout le monde dit que la 2e année est plus difficile. Est-ce parce qu'humainement, et inconsciemment, il y a un relâchement, car on connaît déjà ce niveau ? Je pense que ce sera plus difficile si nous, on se rend le championnat plus difficile, si l'on n'est pas concentré et sérieuse. Nos adversaires ne nous feront aucun cadeau, ni en points, ni sur les matchs. Un des points importants, c'est le collectif qui devra être à 100 % sur tous les matchs. Après, l'an passé, lors de la 2e partie du championnat, ça avait été plus dur. En début de saison, on n'était pas attendu, on était le promu. Certaines équipes rigolaient de nous voir là. Comme on a fait un bon début de saison, elles savaient ensuite à quoi s'attendre et la fin a été plus difficile pour nous. Ce sera certainement pareil cette saison, mais dès le premier match il faudra être à 100 % tous les dimanches.

Pendant votre préparation, vous avez été faire une animation à Rodez-Plage pour aller à la rencontre des plus jeunes, notamment des petites filles. Y a-t-il un effet Coupe du Monde ?

Il y est, c'est sûr. Il y a eu les résultats de l'équipe de France féminine, les médias en ont parlé. Les petites filles ont suivi avec leurs parents et viennent pour essayer. C'est un très bel exemple. Il y a eu de bonnes prestations, du beau jeu et des performances. C'est un exemple à suivre et il y a une fierté de pratiquer ce sport. On espère que cela amènera une dynamique, chez les filles mais aussi chez les petits garçons. Qu'après cela, ils accepteront mieux les filles au foot. Car s'il y a cet échange, cette mixité, ce sera plus facile pour les petites filles de venir jouer.

Justement, 11 matchs de D1 vont être diffusés sur une grande chaîne française. Une bonne nouvelle pour le foot féminin ?

C'est un beau pas en avant. On espère que ce sera de belles affiches, que cela montrera de beaux matchs de foot. Ça doit permettre de promouvoir ce sport. Même si on est que 12 équipes, c'est évident qu'il vaut mieux montrer un Lyon-PSG qu'un Soyaux-Vendenheim. Car il y aura sinon moins d'intérêt. Il faut utiliser les belles affiches pour montrer que le foot féminin, c'est bien. Pour qu'il y ait une adhésion du grand public. Là, le foot féminin, c'est une échelle familiale. C'est nos proches, nos amis, nos collègues qui viennent nous voir jouer. Plus les matchs seront télévisés, plus il y aura un impact et de personnes touchées et intéressées.

Pour cette 2e saison en D1, comment voyez-vous le championnat ?

Chaque année, le niveau se nivelle vers le haut. Il y a les 4 grosses cylindrées qui sont au-dessus du lot, même si parfois, elles se font accrocher. Maintenant, il n'y a pas tant d'écart que ça, entre les autres équipes et les promus. Ce sont maintenant des matchs équilibrés. Il va donc falloir continuer à progresser, qu'il y ait un gros investissement de tout le monde. Même si on a fait une belle 6e place l'an passé, il faudra faire attention. Car les équipes promues seront prêtes pour jouer le maintien.

Justement, quel est l'objectif pour cette 2e saison ?

C'est toujours et encore le maintien. Il ne faut pas non plus s'enflammer, même si on a fait une très belle saison l'année dernière. On veut rester en D1. Après le début du championnat, on verra où l'on en est de cet objectif. Il faut que l'on garde le club au plus haut niveau, pour la ville, le département et la région. C'est du haut niveau. C'est une affiche au niveau national. Bien sûr qu'on a envie de faire mieux que l'an dernier, bien sûr que l'on a envie d'accrocher les grosses équipes, bien sûr que l'on a envie de faire un beau parcours en coupe… Ce sera du plus et du bonus, que l'on se fixera en fonction de nos résultats et d'où on en est après quelques matchs en championnat.

La Dépêche du 01/09/2011 TC

L'équipe féminine du RAF évoluera en D1 pour la 2e saison consécutive. L'an passé, les protégées de Franck Plénecassagne ont réalisé une très belle saison, en terminant 6es du classement. Pour cette 2e saison, le coach a dû faire face à quelques départs et a donc dû pallier ses absences avec quelques recrues. Sans oublier le retour de Mathilde Fau et l'intégration de deux jeunes joueuses. Le point sur le mercato estival au sein des féminines.

Groupe

Fabriès, Guitard, Agard, Cabec, Alard, Fau, Ginestet, Chavaroche, Lemaître, Moreno, Bouvinet, Augis, Stoller, Calvié, Benameur, Ayachi, Pascal, Perthuis, Buscaylet, Cugat, Meftah, Cance, De Carbalho.

Staff

Franck Plénecassagne (coach), Pascal Guitard (technique), Francis Granier (administratif), Michèle Thuery (médical), Laeticia Gallego (intendance), Alexandre Bessière (responsable section féminine), Laurent Bessière (préparation physique).

Départs

Blanc (PSG), Dali (PSG), Solanet (Yzeure), Jeanjean (TFC - D1).

Arrivées

Ayachi (PSG), Benameur (TFC), Cugat (TFC), Fau (retour Canada), Perthuis (Tours), Stoller (Hoffenheim), et deux joueuses issues de la formation : Cance et De Carvalho