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29/05/2012
F. Plenecassagne explique son départ
Le match terminé contre Montpellier dimanche dernier, vous avez annoncé votre départ. Pourquoi abandonnez-vous la direction de cette équipe évoluant en D1 depuis deux saisons ?
Cela fait huit saisons que j'entraînais ce groupe qui m'a procuré de grandes joies. On vient de se maintenir en D1 pour la seconde année de suite. Je félicite les joueuses. Je remercie les personnes qui nous ont aidés cette saison. Pour ma part, j'ai ressenti le besoin de souffler avec ce profond sentiment qu'il faut qu'un entraîneur neuf propose un nouveau discours aux joueuses. Nous avons le potentiel pour rester en D1 une troisième année de suite. Le nouvel entraîneur qui prendra l'équipe en main portera en lui la force de ce nouveau message. Mon départ ne se fait pas sur un coup de tête mais au contraire découle d'une réflexion mûrement réfléchie.
Allez-vous quitter le RAF ?
Non, je suis salarié du RAF et je vais continuer à travailler au club. Ma tache d'entraîneur des filles n'appartenait pas au contenu de mes obligations professionnelles avec le RAF.
Vous venez d'obtenir le diplôme d'entraîneur (DEPF) allez-vous prendre l'équipe masculine de Rodez en charge ?
Non pas du tout. Je vous le confirme, je ne suis pas intéressé par ce poste et d'une manière générale, je préfère coacher des féminines qui développent des valeurs de football dans lesquelles je me reconnais. Ainsi, à Rodez, les filles sont des joueuses non payées, évoluant avec passion, s'entraînant avec envie sans penser à l'argent. Chez les masculins, ce regard amateur sur le football n'existe plus depuis bien longtemps. Je rejoins d'ailleurs l'analyse du joueur, Nicolas Anelka, qui explique que « le football est un sport collectif pratiqué par des individualistes ». C'est la raison pour laquelle je ne désire pas entraîner des masculins.
Quel est l'avenir du football féminin en D1 ?
Il va évoluer, certainement à terme, vers une Ligue professionnelle et derrière elle une D1 où l'on retrouvera des clubs comme le nôtre travaillant sur la formation, ne payant pas les joueuses.
Voyez-vous le RAF se maintenir en D1 la saison prochaine ?
Et comment ! Il y a un réservoir de joueuses de talent, un groupe qui a des ambitions, travaille bien. Ensuite, nous avons maintenant une vraie expérience du haut niveau qui nous permet de savoir gérer les matchs, une saison. Nous avons les atouts pour rester à ce niveau derrière les grosses écuries de la compétition. L'avenir dépendra des grands clubs masculins et de leur désir ou non d'injecter des sommes importantes dans leurs sections féminines. Si cela se fait, tout sera plus compliqué pour les clubs de nôtre calibre.
Qui vous remplacera ?
Nous sommes en passe de finaliser cette arrivée. Je ne veux pas en dire plus.
La Dépêche du 29/05/2012 Propos recueillis par Stéphane Hurel
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