ALLEZ LES VIOLETTES

Après une saison de "purgatoire" en D2 conclue par un titre de champion, le FC Toulouse a effectué son grand retour en D1. Les débuts sont cependant difficiles pour les Violettes, défaites à trois reprises en autant de journées de championnat (3-1 contre Yzeure, 5-0 contre Montpellier et 7-0 contre Lyon). Les Toulousaines, qui visent le maintien, ont pourtant toutes les raisons de croire à un rebond dans les semaines qui viennent, comme l'explique leur entraîneur Soraya Belkadi.

Quel bilan tirez-vous de ce début de saison ?
"Il est compliqué de dresser un premier bilan après seulement trois journées. Nous avons affronté Lyon et Montpellier, deux des quatre plus grosses cylindrées du championnat. Un tel monde nous sépare de ces équipes que les résultats face à elles n'ont pas vraiment de sens. La défaite contre Yzeure était en revanche un faux pas. Nous aurions dû au moins arracher le nul, mais certaines joueuses découvraient la D1. Elles se sont davantage comportées en spectatrices qu'en actrices."

Ce départ difficile vous inquiète-t-il ?
"Il n'y a pas d'affolement, tout ceci était plus ou moins prévu. Il faut savoir que nous sommes encore en phase de préparation. Au vu de notre programme en début de saison, nous avons choisi d'insister plus longuement sur les fondamentaux, de travailler le collectif, en assumant le risque que cela comportait. Nous aurions agi différemment si nous avions été confrontés à des adversaires directs. Notre but est d'abord de construire un système solide. Pour cela il faut de bonnes bases, ce qui nécessite du temps."

Il n'y a donc aucune leçon à retenir de ces deux rencontres ?
"Paradoxalement, j'en retire beaucoup de satisfaction, même si le score a chaque fois été largement en notre défaveur. Les filles ont réussi à rentrer dans le match et à produire du jeu. Elles ont vite compris ce qu'était le haut niveau. Et ce que j'attendais d'elles, notamment dans les duels. C'est très encourageant."

Le groupe ne baisse pas les bras ?
"Le moral est au beau fixe ! Nous regardons toutes dans la même direction : vers le haut. Les filles ont connu une bonne entrée en matière en terme du jeu, même si cela ne s'est pas traduit dans les résultats. Nous pouvons désormais nous concentrer plus sereinement sur ce qui a pu nous faire défaut, comme par exemple davantage de précision dans le dernier geste. Nous disposons de qualités offensives, mais il faut encore travailler."

Quelles sont les autres forces de votre effectif ?
"Les filles produisent du jeu, elles se font plaisir sur le terrain, n'ont pas peur d'aller de l'avant. Cela constitue également leur point faible. Elles se découvrent et prennent des risques. Il va nous falloir être vigilantes derrière. Mais cela correspond à ma philosophie de jeu ainsi qu'à celle du club. Il y a d'ailleurs de nombreux échanges entre les staffs des différentes équipes et du centre de formation, afin de conserver une identité technique et tactique homogène."

Votre groupe s'est d'ailleurs renforcé à l'intersaison.
"Nous avons entre autre enregistré le retour de trois anciennes Toulousaines, qui évoluaient la saison passée à Albi. Elles aiment profondément leur maillot, et feront tout pour le défendre et lui faire honneur. C'est un plus indéniable. Elles participent, comme le reste du groupe, à insuffler un certain esprit de corps au sein de l'équipe."

Un souffle qui pourrait être important ce dimanche contre Paris.
"Nous allons prendre ce match comme les autres. Lorsqu'on rentre sur un terrain, que l'on soit joueuse ou coach, il faut que ce soit pour jouer, prendre du plaisir et gagner. Même si les chances sont réduites. Je ne rate jamais une occasion de rappeler à mes joueuses l'exploit d'Hénin-Beaumont qui, en 2009, avait décroché une très belle victoire face à Lyon (3-1) en dépit de son statut de petit Poucet. Un exemple à suivre !

Site FFF Pierre Bourgeois