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10/12/2013

Les Finances pour la D1

L'Asptt Albi à la quête du Graal

Les Albigeoises sont en course pour jouer en D1.

Après leur victoire dominicale face à Aurillac (2-0), les Albigeoises vont vivre la trêve dans la peau du leader. Monteux, dauphin au classement pointe à quatre points et la montée en 1re division est plus que jamais d’actualité. Interview avec le président de l’Asptt, Bernard Espié.

Quel bilan tirez-vous de ces matches allers ?

L’objectif de départ était d’être sur le podium et il a été atteint. On ne compte qu’une défaite contre Monteux (1-3) et un match nul face au TFC et c’est un très bon parcours.

La montée en élite est-elle dans toutes les têtes ?

C’est plus facile d’y croire en étant en tête que si l’on était 3e ou 4e. Il va nous falloir tenir le plus longtemps possible car nous sommes devenus l’équipe à battre. Mais après une saison de transition, l’équipe actuelle permet d’envisager l’avenir avec sérénité. Nous avons six recrues qui ont joué pour la plupart au plus haut niveau et nous venons d’enrôler Solène Barbance, qui vient de Muret (D1). Nous cherchons actuellement une gardienne pour remplacer Alexandra Saint-Jours, victime d’une rupture des ligaments croisés du genou.

Pourriez-vous assumer une montée financièrement ?

Il convient de rester prudent car il reste onze matches à disputer. Le Graal est devant nous, on le voit un peu mieux mais il est encore loin.

Il faudrait presque doubler le budget qui est actuellement de 90 000 €. Nous sommes en contact avec plusieurs partenaires car on sent un véritable engouement et nous avons le soutien de la Région, du Département et de la Mairie. Il faudrait payer un peu plus de frais de déplacements aux joueuses qui viennent de Toulouse pour s’entraîner et recruter un ou plusieurs contrats fédéraux. Actuellement, l’Asptt est un club amateur. Les filles bénéficient simplement de primes de match. Plusieurs sont employées par le club ou la mairie.

Serait-ce viable sur le plan sportif quand on voit les difficultés rencontrées par Toulouse ou Muret ?

Ce serait viable à condition de faire des efforts de recrutement car il y a un gros écart de niveau. Si on ne se renforce pas, on peut perdre tous les dimanches. L’exemple à suivre, c’est Rodez, qui n’est jamais redescendu depuis sa montée.

La formation porte-t-elle ses fruits ?

La moitié de l’équipe a été formée au club. Nous misons également sur la section sportive du lycée Rascol qui vit sa première année. On peut espérer à terme que quelques éléments rejoignent l’équipe première.

Y a-t-il un public pour le football féminin ?

Nous enregistrons une centaine d’entrées à Rigaud. Les gens sont attirés par l’état d’esprit et la qualité du jeu. Mais en D1, la venue de Lyon attire régulièrement 3 000 spectateurs.

La Dépêche du 10/12/2013 Eric Théron

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