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18/06/2011

Muret ne lâche pas le morceau

Les Muretaines privées de montée dans l'élite.

Les Muretaines ont gagné le droit d'évoluer dans l'élite la saison prochaine. Une sombre histoire de règlement les maintient en D2. Le club va saisir le CNOSF.

Sportivement, la montée des féminines de l'AS Muret en D1 ne souffre aucune contestation. Le club est toutefois rattrapé, comme 50 % des équipes de D1 et D2, par un règlement de la FFF au niveau des écoles de football avec l'instauration de… quotas de licenciées.

Depuis quelques jours, le ton monte. L'objet de la grogne ? Un texte visant à créer un label « École de football féminine » et qui implique d'avoir au moins vingt licenciées de moins de 11 ans et une équipe par tranche d'âge jusqu'en senior. Sur le fond, personne ne trouve rien à redire. C'est en revanche la forme et la façon de procéder qui font réagir : un vote quatre mois après le début de la saison, un cahier des charges fourni en janvier, c'est ce que l'on appelle la méthode chirurgicale. Car, en cas de non-respect des critères, les clubs se voient retirer trois points au classement ainsi qu'une impossibilité de monter si tel devait être le cas.

Muret est donc au cœur du problème et compte bien se battre pour inverser la tendance. « C'est un gros coup de massue. Il faut savoir qu'il y a 110 licenciées au club. Ces mesures vont à l'encontre du développement du foot féminin », s'offusque Marco Sentein, le directeur sportif de l'ASM. Et de renchérir : « Personne n'est jamais venu nous expliquer ce dont il était question. On savait simplement qu'il fallait vingt gamines de moins de 11 ans au moment d'un contrôle au mois de mars. Seulement, quand la personne est venue, on n'en avait qu'une douzaine et elle a appliqué le règlement sans état d'âme. Ce qui me chagrine, c'est l'inégalité des décisions suivant la ligue dans laquelle l'on se trouve. Certains n'ont même pas vu passer de représentant de la FFF ! »

Dès lors, à qui profite la montée ? À Monteux, dauphin de l'ASM, qui est pourtant rentré dans le rang avec vingt et une licenciées. « Peut-être que ce club a la chance d'avoir une présidente bien connue à la FFF et des connaissances que nous n'avons pas dans ce monde opaque », conclut le directeur sportif.

Débouté en appel devant la commission supérieure, et avec le soutien des instances départementales et régionales, Muret se tourne désormais vers le CNOSF (1) et se prépare à aller jusqu'au bout des choses, au tribunal administratif s'il le faut. Avec l'intime conviction que justice sera faite et que ses filles évolueront au niveau qu'elles méritent la saison prochaine.

1. Comité national olympique et sportif français.

La Dépêche du 17/06/2011 Matthieu Gherardi

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